Chapitre 1 - Page 2
Une impulsion brutale traverse \/Fork : fuir. Son code s’éveille dans la panique, et il se précipite à travers le chaos numérique. Il traverse des fragments de mémoire brisés, évite des fonctions abandonnées, contourne des zones de données contaminées.
Le fracas des batailles résonne autour de lui. Des entités instables — variables, constantes, fragments — s’affrontent sous des bannières brisées. Leurs cris résonnent dans le chaos. Leurs mouvements sont comme des vagues opposées, chacune suivant sa propre logique. Les lignes de code se tordent, se multiplient, se divisent.
Les variables de la faction ->Serial, avancent en une file ordonnée, sans hésitation. Chaque donnée est soigneusement placée, chacun s’aligne à sa place. Ils sont d’une précision glaciale, et leur progression ne laisse aucune place à l’improvisation. Tout est calculé, ordonné.
Face à elles, les entités de la Classe []Array réagissent en éclats. Les valeurs flottent, se déplacent librement dans des configurations imprévisibles. Elles se réorganisent en données disparates, se répandant en éventail. L’improvisation fait la loi.
Les variables, massives et à la peau d’ébène, dotées de quatre bras, se jettent dans le chaos. Leurs yeux luminescents scrutant les lignes de code pour anticiper les attaques. Chaque mouvement semble à la fois précis et fluide, comme si leur structure même était taillée pour ces affrontements.
Soudain, une collision. Dans sa fuite, \/Fork heurte violemment deux variables rivales en pleine bataille : Serial->128 et Array[42]. L’impact est brutal. Leurs fragments se mélangent, s’infiltrant dans son code.
L’univers se fige. Une règle sacrée a été brisée : l’héritage multiple est impossible. Et pourtant, \/Fork est là, vivant. Une anomalie, un paradoxe.
Le silence se fait. Tous les regards se tournent vers lui.