Chapitre 3 - Page 4
Le silence est oppressant. À peine des bruits mécaniques, des cliquetis lointains. Pas une touche d’inhabituel, pas une variation dans le décor. \/Fork s’arrête un instant, écoutant la pièce. La solitude s’étend à l’infini. Il tente de se rassurer, mais la sensation d’étouffement s’intensifie à chaque seconde qui passe. Le plafond est trop haut, les murs trop parfaits. C’est comme si l’espace se déformait, s’adaptait, se repliant sur lui-même dans une boucle infinie. Il se demande combien de fois il a déjà vu ce même couloir, combien de fois il va devoir tourner avant de trouver une sortie… si une sortie existe vraiment. Il se sent observé, mais n’arrive pas à en trouver la source.
Et le labyrinthe se resserre.
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Et le labyrinthe se resserre.
Et le labyrinthe se resserre.
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Et le labyrinthe se resserre.
Est-il déjà passé ici ?
Et le labyrinthe se resserre.
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\/Fork est exténué. Il sait qu’il tourne indéfiniment en boucle. Il fini par prendre une pause. Il a besoin de réfléchir, de trouver un nouvel angle, une nouvelle approche. Mais la sensation de tourner en rond, de se perdre dans les méandres d’un programme défectueux, lui écrase l’esprit. Son code est fatigué, ses données sont dispersées, et chaque tentative d’évasion semble le ramener inévitablement à ce même point d’origine.